La réadaptation cardiaque - Episode 1 CapRol Blog santé sport
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coeur dans une main

 | 2021

La réadaptation cardiaque – Episode 1

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Les intervenants

  • Juliette Corgnet : Physiothérapeute
  • Marisa Azevedo : Physiothérapeute à l’HRC

Transcription du Podcast

Juliette: Bonjour et bienvenue sur le podcast Santé Sport de CapRol. Aujourd’hui, nous allons parler de la réadaptation cardiaque avec Marisa Azevedo. Marisa peux-tu te présenter stp ?

Marisa: Je suis physiothérapeute. Je travaille depuis quelques années à l’HRC (Hôpital Riviera Chablais) à Rennaz. J’ai fait une spécialisation en rééducation cardio-vasculaire. Je suis une des référente à l’hôpital en ce moment.

A quoi correspond la réadaptation cardiaque ?

Juliette: On a donc la bonne personne pour parler de la réadaptation cardiaque. Est-ce que tu arriverais à nous expliquer à quoi correspond la réadaptation cardiaque?

Marisa: Elle est destinée aux patients qui ont connu un problème, un soucis au niveau cardiaque ou cardio-vasculaire. Notre rôle en tant que physiothérapeute est de les éduquer, pour avoir une hygiène de vie plus saine. Et surtout de les réentraîner à l’effort, pour qu’il puisse par la suite le faire seuls. Nous voulons ainsi éviter une récidive.

Juliette: OK, c’est donc une rééducation, une réhabilitation à l’effort, dont un des buts est d’amener les patients à devenir autonomes dans leur prise en charge. A faire, ainsi en sorte qu’ils reviennent dans la vie de tous les jours, de façon la plus normalement possible. D’une certaine façon, la réadaptation cardiaque c’est le mouvement?

Marisa: Oui.

Juliette: Donc, même si on a eu un accident cardiaque, le premier message qu’on peut déjà retenir, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de l’activité physique ?!

« Même en cas d’accident cardiaque, il ne faut pas avoir peur de l’activité physique »

Marisa: Non, il ne faut pas avoir peur ! Bien sûr que lorsque quelqu’un a eu un infarctus, selon la sévérité, il faut qu’il apprenne avec des professionnels de la santé, qu’il apprenne jusqu’où il peut aller au niveau de l’effort. Il a un coeur qui est un peu sensible à l’effort. C’est pour cela qu’il y a ces programmes de réadaptation cardiaque.

Les 3 phases de la réadaptation cardiaque

Phase 1 de la réadaptation cardiaque

Juliette: On veut réadapter le coeur à l’effort, d’où l’intérêt d’aller chez les professionnels dans un premier temps. A ma connaissance, il y a trois phases pour la réadaptation cardiaque. Est ce que tu peux nous expliquer déjà la phase numéro 1 ?

Marisa: Numéro 1, c’est lorsque le patient arrive à l’hôpital. C’est la phase critique, quand il a fait son premier malaise, premier ou deuxième peu importe. Mais c’est la phase d’hospitalisation, où l’on va essayer de résoudre ce problème, vraiment dans une phase initiale. La phase 1, c’est la phase d’hospitalisation si on veut.

Juliette: Donc la réadaptation elle commence déjà au lit du patient, quand on se retrouve à l’hôpital. Vous commencez par quoi, c’est du mouvement ou … ?

Marisa: Cela peut être des exercices respiratoires aussi dans un premier temps, cela dépend vraiment de la sévérité, et de ce qu’ils ont fait comme intervention. Il y a des patients qui ont un problème tellement grave qu’ils n’arrivent pas à sortir du lit tout de suite parce que leur coeur bat trop vite ou qu’ils ont une tension artérielle trop haute. Il faut qu’on contrôle tout cela avant. Mais on peut déjà faire quelque chose. On peut déjà travailler au niveau respiratoire. On peut commencer à bouger un petit peu les bras, voir comment le corps fonctionne. On surveille tout ça avec les médecins, les infirmiers, … On regarde la progression avec aussi la prise en charge médicamenteuse qui va avoir un rôle important dans la phase 1 pour pouvoir progresser dans les exercices. Mais l’objectif principal, c’est de les bouger le plus tôt possible.

Juliette: Donc, il y a vraiment une collaboration très étroite entre l’aspect purement médical, médicamenteux, et l’aspect physiothérapie.

Marisa: Oui c’est sur !

Phase 2 de la réadaptation cardiaque

Juliette: La phase numéro 2 elle correspondrait à quoi ?

Marisa: La phase numéro 2, c’est lorsque le patient sort de l’hôpital et qu’il a besoin de poursuivre son entraînement, le mouvement. Un bilan cardiologique est fait chez un cardiologue. A ce moment là, le cardiologue l’envoie chez nous en ambulatoire ou en stationnaire. Je sais qu’il y a des centres qui le font en stationnaire. Il y aura alors, toute une rééducation physique qui se met en place. Mais il n’y a pas que physique. Il aussi des patients qui ont besoin de savoir comment ils mangent parce que ils mangent mal. L’alimentation est primordiale pour notre santé, mais pas que cardiaque, mais pour tout le reste. Donc, il y a toute une prise en charge tellement grande avec ses patients …

image représentant les articles traitant de la nutrition dans le blog santé sport de CapRol

Juliette: C’est de la rééducation et aussi de l’éducation.

Marisa: Oui. Nous, notre rôle de physiothérapeute, c’est de les réentraîner, de les faire bouger, et de leur faire comprendre jusqu’où ils peuvent aller. Ce qu’on utilise à l’entraînement, c’est la fréquence cardiaque. On regarde jusqu’où ils peuvent aller, comment ils se sentent, pour ne pas qu’ils fassent de malaise. Et puis, on essaye de progresser l’effort chaque fois que les séances avancent.

Juliette: Puis on les dirige aussi, je pense à gérer la respiration durant l’effort pour éviter que le pulse n’augmente ?!

Marisa: Oui, oui c’est tout un l’entraînement.

Juliette: Donc, à la phase 2, le cardiologue va vous faire un bilan. Selon ce bilan, vous aurez des données chiffrées, qui vont vous permettre de travailler et de rassurer le patient, et de surveiller le patient pendant un certain temps.

Marisa: Oui, il faut qu’on connaisse sans problème et qu’on sache s’il y a des indications spécifiques. Le cardiologue, par exemple ne veut pas qu’on atteigne une fréquence cardiaque X pour ce patient, donc on va respecter ça.

Juliette: Le travail de rééducation est toujours pluridisciplinaire, mais est-ce surtout à la phase 2 qu’on va avoir les diététiciens ou le psy ou d’autres professionnels, ou c’est durant toute la réadaptation ?

Marisa: Ça pourrait déjà commencer dans la phase 1, la phase d’hospitalisation. Mais très souvent, le temps est tellement court qu’on n’a pas le temps de le faire. Ou alors, les diététiciennes ne sont pas tout de suite disponibles, ou bien ils ont un abordage tellement court qu’ils n’ont pas le temps de tout leur dire, ou de tout mettre en place.

Juliette: Elle dure combien de temps à peu près cette phase 2. Y-a-t-il y a un temps déterminé ?

Marisa: Alors ce sont 30 séances de physiothérapie chez nous, trois fois par semaine, donc trois à quatre mois. En stationnaire je pense que ça dure six semaines environ.

Juliette: Donc, ça veut dire que pendant toute la phase 2, le patient peut être demandeur, et c’est à ce moment là qu’il devrait ou qu’il faut qu’il soit demandeur d’aide supplémentaire auprès de vous pour faire intervenir des collègues.

Marisa: Après, nous on peut aussi leur proposer de l’aide. Parce que lorsqu’on connaît le dossier du patient, on sait déjà si c’est un patient qui a un peu de poids , qui a un IMC un peu élevé. Ou si c’est un patient qui a déjà eu une aide psychologique, il faut peut être voir si il a encore cette aide psychologique, si il en a besoin ou autre. Si c’est des fumeurs, voir si ils ont besoin d’aide. Très souvent, lorsque les fumeurs ont un infarctus, ces patients là, et ils arrêtent directement de fumer.

Juliette: C’est le traumatisme qui fait l’élément déclencheur.

Marisa: Excat. Et souvent, ils n’ont pas le réflexe de demander de l’aide. Et là, on les informe qu’on on a des tabacologues à l’hôpital, des psychologues. Et normalement, ils acceptent de l’aide, un premier rendez vous, en tout cas. Et puis ils viennent les voir ou ils prennent rendez vous par téléphone.

Juliette: C’est là où on voit quelque part que notre métier de physiothérapeute, il est global. On traite le patient dans sa globalité. Même si on ne fait pas tous les métiers, notre métier, ça reste physiothérapeute ; On est à l’écoute du patient et c’est aussi à nous d’amener le patient, à aller voir des collègues, que ce soient les psy et que ce soit les nutritionnistes …

Marisa: Mais je pense que les autres collègues ont aussi un peu ce rôle.

Juliette: Oui, la sphère médicale. Nous, on a accès plus facilement aux patients, plus longtemps ?!

Marisa: Après c’est vrai qu’ils passent beaucoup de temps avec nous. Donc on a cette chance de pouvoir les voir pendant deux heures, trois fois par semaine. On discute beaucoup, donc on connaît davantage leurs besoins.

La phase 3 de la réadaptation cardiaque

Juliette: ça c’est intéressant. Et la phase numéro 3 correspond à quoi ?

Marisa: Alors la phase numéro 3, c’est lorsque le patient est passé par la phase 1, la phase 2 et qu’il a pris l’autonomie de se prendre en charge tout seul.

Juliette: Il a tout appris. Il est autonome dans la poursuite de sa rééducation.

Marisa: C’est ça. Donc, le but, c’est qu’il choisisse une activité, un endroit où la faire, avec une régularité par semaine.

Juliette: C’est là où on rappelle que l’important, c’est la régularité. Si on veut obtenir des résultats, il faut une certaine régularité.

Marisa: Oui ça ne serre à rien de faire une par mois …

Juliette: Vous vous avez maintenant la phase 3 à l’hôpital de Rennaz ?

Marisa: Oui, on a des APA qui travaillent avec nous. Ils nous aide à faire la phase 2 aussi, en travaillant en binôme avec nous. Et c’est eux qui prennent en charge la phase 3. En ce moment, ils font une fois par semaine, une heure de temps pour les patients qui veulent faire avec nous. Ils font en fin de journée, surtout pour que les gens qui travaillent puissent venir. Ce sont des groupes donc c’est plus stimulants pour eux. Et comme c’est à l’hôpital, je pense qu’ils sont un peu plus rassurés.Juliette00:10:36La réadaptation est forcément en groupe ou peut être en individuel.Marisa00:10:40Elle peut être en individuel.

Juliette: C’est selon la gravité du patient ou le besoin du patient ?

Marisa: Oui, il y a des patients qui sont très faible et qui n’arriveraient pas à suivre un groupe, au niveau des efforts. Donc, à ce moment là, c’est mieux de les prendre en individuel pour avoir des exercices plus adéquats et être vraiment tout le temps à côté. Parce qu’avec un groupe, on est là, mais on les voit en global, on passe souvent vers les uns et les autres. Mais des fois, on a le dos tourné sur ceux qui sont en train de faire du vélo, par exemple derrière nous. Donc on n’est pas rapprochés tout le temps, autant qu’en individuel.

Juliette: Donc on peut passer à côté. En même temps, l’émulision de groupe, elle est intéressante.

Marisa: Oui, c’est beaucoup plus stimulant et les patients apprécient énormément.

Juliette: Ils font un partage d’expérience, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas tout seul.

Marisa: Oui c’est ça !

Evolution des patients ces dix dernières années

Juliette: ça fait longtemps que tu fais de la réadaptation cardiaque. Est-ce que tu as vu une différence dans les patients ? Est-ce qu’ils sont plus jeunes, plus vieux, plus gros, avec plus de comorbidités, plus de femmes? As-tu observé un changement particulier ou pas du tout, sur les dix dernières années ?

Marisa: Pas forcément… Des jeunes, ça dépend quel âge tu entends par jeune ?

Juliette: Mais ça dépend toujours quel âge on a (rire).

Marisa: 50 ans, c’est jeune, 60 ans aussi. Et ça dépend.

Juliette: Vous avez plus de 40 ans, vous avez plus du 70-80 ans ?

Marisa: On a plus de 50 ans.

Juliette: OK, plus de 50 ans.

Marisa: Oui, je pense que les jeunes, maintenant ont tellement d’informations qu’une bonne partie arrive à avoir une hygiène de vie plus saine qu’il y a 30 ans en arrière. Mais on a aussi des jeunes, mais moins fréquemment, heureusement. Mais c’est très souvent des pathologies génétiques. Ce n’est pas des pathologies dégénératives, si on peut le dire comme ça …

Juliette: Est-ce qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes par rapport au risque cardiaque ? Est ce que vous avez plus de patientes ? Est ce que vous avez plus de patients ?

Marisa: On a clairement plus de patients hommes que de femmes. Les femmes, elles sont un peu protégées par les hormones, jusqu’à la phase initiale de la ménopause. Et puis après, les risques sont les mêmes que les hommes. Donc on n’a pas très souvent des femmes jeunes. Même dans les âges un peu plus avancés, on a qu’en même un pourcentage plus petit que les hommes. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu’elles aiment la vie à la maison et qu’elles s’occupent un petit peu moins d’elle. Je ne sais pas. Et il y a aussi le fait que les femmes aient des symptômes un peu différents des traditionnels quand elles font un infarctus. Et très souvent, on arrive à les récupérer un peu tard. Donc, ça, c’est un facteur aussi qui fait que on est moins de femmes.

Juliette: C’est à dire qu’elles arrivent en post accident un peu plus blessées ?

Marisa: Oui. Et puis ça se peut qu’elle fasse un arrêt cardiaque parce que on n’a pas détecté le problème cardiaque à temps.

Juliette: Il y a aussi le fait que les femmes ont tendance à être moins plaintives. Je pense que tout le monde sera d’accord là dessus. Mais en même temps, dans notre éducation, l’infarctus, la douleur à la poitrine, etc…, c’est surtout les hommes. Les hommes, on pense directement infarctus, alors que la femme pas forcément. C’est peut être un a priori de ma part, mais c’est le sentiment que j’ai. Donc peut être aussi qu’elles font moins de prévention, qu’elles se préoccupent moins et qu’au final elles appellent peut être trop tard.

Marisa: Oui, mais tu sais, Juliette, les femmes, elles ont vraiment des symptômes très atypiques souvent. J’ai eu le cas, je me souviens, il y a quelques années, d’une patiente qui est venue aux urgences parce qu’elle avait des douleurs affreuses à l’estomac. Elle est restée, je ne sais pas combien de temps à l’hôpital pour ça. Et au final, c’était un infarctus qu’elle était en train de faire.

Juliette: Elle avait quel âge ?

Marisa: Je me souviens plus, mais elle était, je crois, 50/60 par là autour.

Juliette: On cherchait autre chose.

Marisa: On cherchait autre chose qu’un problème cardiaque.

Juliette: Et puis, l’ECG n’était peut être pas si flagrant que ça. Mais comme quoi, souvent, au niveau médical, on peut passer à côté de choses sans forcément s’en rendre compte. ça c’est encore un autre débat sur le tri. Faire le tri aux urgences, je pense que ce n’est pas facile ! Après, c’est aussi la problématique des gens d’être trop plaintif ou pas assez plaintif. Des fois, il faut savoir insister, mais certains insistent trop. Et après au niveau médical, on ne sait plus si c’est du sérieux ou pas.

Les facteurs de risques cardio-vasculaires

Juliette: Est-ce que tu peux nous citer les facteurs de risque cardio vasculaires? A quoi on doit faire attention ?

Les facteurs de risques sur lesquels on peut agir

Marisa: La sédentarité, on peut on peut corriger ça, tout le monde pour corriger ça. Le tabac. Ceux qui fument, je sais que c’est difficile d’arrêter de fumer, mais chercher de l’aide. C’est tellement important. Il n’y a pas que les problèmes cardiaques qui surviennent du tabac, il y en a plein d’autres.

Juliette: Je rappelle que le sevrage à la nicotine, c’est 15 jours, sauf erreur. Donc, ce n’est pas si énorme que ça. Après, c’est facile à dire quand on le vit pas. Et par la suite, c’est vraiment psychologique, avec une notion de perte d’habitudes.

Marisa: Mais c’est pour ça que je dis il faut demander de l’aide.

Juliette: Il faut demander de l’aide. Et pour moi, étant une ancienne fumeuse, je pense qu’il faut aussi se préparer. Il y a des gens qui ont peur d’arrêter de fumer parce qu’ils ont peur de grossir. Et c’est vrai qu’en général, le métabolisme de base est plus élevé quand vous fumez. Donc, lors de l’arrêt du tabac, en général, vous prenez 5 kilos. Mais ça peut être aussi une motivation pour regarder son alimentation. Et puis, les bienfaits de l’arrêt du tabac sont clairement démontrés.

Marisa: Tu te sens mieux maintenant que tu as arrêté ?

Juliette: Ah oui ! Pour rappel, quand on arrête avant 40 ans, on récupère la courbe de survie de quelqu’un qui n’a pas fumé. Cela ne veut pas dire que votre système respiratoire n’a pas souffert et qu’on ne voit pas de conséquences. On en voit, on peut en voir. Mais il faut garder en tête que l’arrêt du tabac avant 40 ans vous ramène à une courbe de survie classique. Et qu’en même temps, cela peut être que du bien pour beaucoup de choses. Et peut être pour le portefeuille aussi. Donc, il y a le tabac …

Marisa: Il y a le tabac. Le cholestérol, l’hypertension, ça c’est des choses qu’il faut contrôler chez le médecin et un autre …

Juliette: Le stress …

Marisa: Et oui le stress. Et oui, il y a plein d’infarctus qui se font sous stress. Le stress surtout, le stress cumulé. Il faut vraiment essayer de contrôler ça et encore une fois, chercher de l’aide si besoin.

Juliette: Surtout à l’époque actuelle. Parler, parler et éviter d’accumuler de la surcharge mentale qui fait qu’à un moment ça ne va plus.

Les facteurs de risques sur lesquels on peut agir : La sédentarité, le tabac, l’hypercholestérolémie, la tension artérielle, l’alimentation, le surpoids, le diabète, l’alcool, et le stress.

Les facteurs de risques sur lesquels on ne peut pas agir

Juliette: Par contre, il y a des facteurs aussi sur lesquels on ne peut pas forcément agir. Il y a de l’hérédité, à ma connaissance ?

Marisa: Oui, il y a l’âge aussi. On ne peut pas le changer. Les facteurs génétiques, tu viens de le dire.

Juliette: Le fait d’être un homme, c’est un facteur un peu plus important que celui d’être une femme, sachant qu’on est protégé avant la ménopause. Après la ménopause de souvenirs, il y a aussi la cholestérolémie qui a tendance à augmenter. Donc, c’est pour ça qu’on a peut-être tendance à prendre un peu de poids. D’où l’intérêt de l’alimentation avec l’âge qui avance. L’intérêt du mouvement avec l’âge qui commence.

Marisa: Plus l’âge avance, plus on a besoin de bouger !

Juliette: Et de prendre soin de soi.

Les facteurs de risques sur lesquels on ne peut pas agir : Hérédité, âge, sexe masculin.

Juliette: Est ce que il y avait d’autres choses que tu voulais nous partager par rapport à la réadaptation cardiaque?

On a compris qu’il y avait trois phases. Qu’on commençait le mouvement dès la phase 1, dès le lit de l’hôpital, que ce soit un petit mouvement ou un grand mouvement.

On a compris aussi qu’il faut éviter le stress, éviter les facteurs de risques externes du type le tabac par exemple. Qu’il existe des centres, que vous êtes là aussi pour aider les patients.

Comment intégrer un groupe de réadaptation cardiaque

Juliette: Tous les patients peuvent-ils venir vous voir ? Alors je ne parle pas forcément en phase 1. Imaginons qu’on ait un problème cardiaque, qu’on est suivi par notre cardiologue, et qu’on sente que l’âge avance, qu’on commence a avoir du mal à souffler, à respirer à la montée des escaliers. Est ce qu’on peut rentrer dans un cadre de réadaptation cardiaque?

Marisa: Oui. Il faut que le cardiologue soit d’accord, parce que tant que le cardiologue n’est pas d’accord, on ne peut pas le faire. On ne peut pas prendre l’autonomie de dire vous, vous venez en réadaptation cardiaque. On a besoin d’un bilan et on a besoin d’être sûr que la patient a tous les médicaments qu’il faut pour qu’il puisse faire des efforts contrôlés.

Juliette: Etre sûr que tout est bien stabilisé.

Marisa: Oui bien stabilisé, exactement. Si des choses ne sont pas contrôlées, on ne commence pas.

Centre spécialisé, physiothérapeute, coach ou fitness ?

Juliette: A partir du moment où le patient est stable et que les choses vont bien, il peut toujours se tourner vers les physio pour l’amener à être autonome dans sa réhabilitation à l’effort. Est-ce qu’un patient cardiaque qui est stabilisé, qui a eu son problème cardiaque il y a plusieurs années, qui est suivi par son cardiologue et qui voit qu’avec le temps sa capacité diminue, qu’il a des difficultés à monter les escaliers et qui a entendu parler de cette réadaptation cardiaque ; Est ce qu’il peut venir vous voir, vous? Ou est ce qu’il peut aussi aller voir des physio en cabinet privé ou dans des centres ?

Marisa: Oui. Alors oui, tout à fait. Il faut juste qu’il refasse un bilan chez le médecin, ou le cardiologue, et qu’il soit suivi par des professionnels de la santé dans un premier temps.

Juliette: A partir du moment où on est sûr qu’au niveau médical, les choses sont stables, il peut faire une réadaptation, une rééducation comme tout le monde. En poussant un petit peu, arrivé à un certain stade d’autonomie, puisqu’en fait, c’est ce qu’on cherche à leur apprendre avec la réadaptation cardiaque, est ce que par la suite, on les incite à aller au fitness tout seul ou à s’aider d’un coach, d’un Personal Trainer?

Marisa: Soit l’un, soit l’autre. Moi, ce que je leur dis : ils ont le choix, ils peuvent choisir l’activité qu’ils veulent faire par la suite puisque ils savent maintenant jusqu’où ils peuvent aller en termes d’effort. Fitness ou un coach ? Moi, je préfère toujours qu’il y ait une surveillance. Mais s’ils veulent allez en fitness, ils sont libres de le faire. S’ils veulent être suivis par un coach, ça me va aussi.

Juliette: Oui, le principal, c’est de continuer à bouger, de faire une activité physique. Et d’utiliser les coachs ou les personal trainer pour se motiver si besoin. Mais en contrepartie, il faut aussi prévenir. Parfois, les gens oublient, une fois qu’ils ont l’impression d’être en bonne santé. C’est toujours intéressant de prévenir de ses antécédents cardiaques qu’on soit au fitness ou autre.

Ne pas oublier de prévenir de ses antécédents cardiaques !

Marisa: Ce n’est pas la période où ils ont eu la réadaptation cardiaque qui va faire toute la différence, c’est le après. Donc, c’est du long terme.

Juliette: C’est ce qu’on disait sur le sport. Faire une fois par mois, ça sert à rien. C’est la même chose. C’est un nouveau départ. Il y a eu un accident, et on fait un nouveau départ en mettant toutes les chances de notre côté : du mouvement, de la nutrition, et no stress … Et puis, on essaye de profiter. Est ce que tu aurais un autre message à faire passer, à part le mouvement?

Marisa: Moi, comme physio, je dis à tout le monde il faut bouger, tout le monde est capable de le faire pour votre santé. Et maintenant que vous avez entendu les facteurs de risque, si vous en avez un ou plusieurs d’entre eux, chercher de l’aide. Et puis, ayez une vie saine, une hygiène de vie saine, c’est tellement facile. Il faut juste la mettre en route et c’est simple.

Juliette: La mettre en route. Ça devient une habitude et on se rend compte que ça fait du bien.

Juliette: Merci Marisa pour toutes ces informations. Et puis pour nous à bientôt sur le podcast de CapRol.

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Marisa Azevedo
Physiothérapeute

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